"Dépendance à domicile : la coopération et l'E-santé au secours des territoires"

Xerfi-PRECEPTA publie une nouvelle étude.

Publié le 22 janvier 2015


XERFI-PRECEPTA vient de publier une étude approfondie, après plusieurs mois d'enquêtes, sous le titre :

« La prise en charge à domicile des personnes âgées en perte d'autonomie
Face aux défis de la coopération et de la révolution numérique »


Auteur de l'étude
: Jean-Christophe Briant



Principaux enseignements de cette analyse de 230 pages

Les territoires sont inégalement impactés par la gérontocroissance exceptionnelle (croissance du nombre de personnes âgées de 75 ans et plus) et le vieillissement de la population (évolution de la part des 75 ans et plus dans la population globale).
On distingue ainsi notamment les départements les plus urbains, plus « jeunes » que la moyenne métropolitaine, qui vieillissent moins vite malgré une gérontocroissance plus élevée et les départements les plus ruraux, moins « jeunes » que la moyenne métropolitaine, et qui vieillissent plus vite malgré une gérontocroissance moins élevée, selon l'analyse des experts de Xerfi-Precepta.


Des territoires inégaux face au vieillissement

Aux territoires ruraux donc des défis et problématiques liées au vieillissement de la population.
Des défis et problématiques qu'ils ont déjà en partie appréhendé du fait de leur niveau de vieillesse élevé (effet d'expérience).
Et les territoires urbains ? Ils vont devoir relever un défi exceptionnel de par son ampleur et son caractère inédit : celui d'une gérontocroissance péri-urbaine massive.

En effet, si les personnes âgées de 75 ans et plus vivent aujourd'hui de préférence au centre des villes des territoires urbains, les personnes âgées de 60 à 74 ans sont très nombreuses dans les territoires entourant ces villes et elles y vieilliront le plus souvent.
Dès lors, se posera la question centrale de la réponse aux besoins de services et de transports de personnes âgées fragilisées ou en perte d'autonomie au sein de territoire plus étendus et construits à l'horizontal.


L'inflexion qualitative de la politique de « libre choix »

Depuis 2010, une inflexion qualitative de la politique de « libre choix » jusqu'alors essentiellement quantitative s'est opérée du fait de deux phénomènes :

  • un coup d'arrêt dans le développement quantitatif des offres médico-sociale et sanitaires de la filière consécutif à la fin du Plan Solidarité Grand Age 2008-2012 et à l'entrée dans une période attentiste de pré-lancement des Projets Régionaux de Santé ;

  • un vent de réformes plus qualitatives comme le Plan Alzheimer 2008-2012, la réorganisation de la gouvernance bipartite entre les ARS et les départements, l'entrée en vigueur progressive de la procédure par appel à projet à compter du 1er août 2010 et le lancement de projets innovants transversaux (ex : plateformes de services et de répit).


Tandis que la loi « autonomie » promise depuis 2006, les réformes des systèmes tarifaires de deux des plus importantes activités de la filière (les Services de Soins Infirmiers à Domicile, SSIAD, et les Services d'Aide et d'Accompagnement à Domicile, SAAD) ainsi que le très attendu Parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d'autonomie (PAERPA), qui ambitionne de couronner l'ensemble des dispositifs de coordination déjà en place (CLIC, MAIA, réseaux gérontologiques...), sont en préparation ou en cours d'expérimentation.


L'impact majeur de la révolution numérique

La numérisation ouvre de nouvelles perspectives en matière de dématérialisation, de partage des données en situation de mobilité, de collaboration et de sécurité.

L'E-santé (système d'information de santé en tête mais aussi télésanté dont télémédecine) est ainsi une des clés des opérateurs de la filière pour améliorer leur efficience et répondre aux défis du maintien à domicile d'une majorité de personnes âgées en perte d'autonomie, de la gérontocroissance dans les zones péri-urbaines (organisées à l'horizontale), des pénuries localisées de professionnels ou encore de la crise des finances publiques.

Par ailleurs, conjuguée à la domotique nouvelle génération, l'E-santé (convergence et mise en réseau) fait du domicile connecté un nouveau maillon de la filière de la prise en charge à domicile des seniors fragilisés ou dépendants.
La domotique nouvelle génération est le fruit de la généralisation de l'Internet haut débit, de la tablette et du smartphone, de la généralisation des box domotiques et de la multiplication des objets connectés.
Financièrement plus abordable que la domotique traditionnelle et ne nécessitant aucun cablage préalable, la domotique nouvelle génération est d'ores et déjà adaptées aux exigences de confort et de sécurité des personnes âgées.

Mais, la perspective d'une mise en réseau de ces solutions avec la téléassistance/télévigilance, déjà très mature, et d'autres solutions de télésanté (y compris la télémédecine) en devenir est alléchante pour l'ensemble des acteurs de la filière du domicile et plus encore (opérateurs télécoms, fournisseurs d'énergie, assureurs et mutuelles, financeurs publics, aidants, personnes âgées souhaitant demeurées le plus longtemps possible à leur domicile...).
Une convergence de ces outils permettra en plus de détecter ou prévenir l'aggravation d'une pathologie, de détecter une situation anormale, de maintenir, voire développer le lien social, de rassurer et soulager les proches (prévention, alerte et aide aux aidants).


Pour plus d'informations sur cette étude

  • http://www.xerfiprecepta.com/