Quid du moral des directeurs d'établissements du secteur privé non lucratif de la santé et des solidarités?

Découvrez les résultats d'une enquête FEHAP, AESIO, MACIF, MALAKOFF MEDERIC réalisée par OPINION WAY

Publié le 20 septembre 2018

OPINION WAY sur le moral des directeurs d'établissements du secteur privé non lucratif de la santé et des solidarités*

Les directeurs d'établissements très engagés mais inquiets pour la pérennité de leurs financements

Alors que le Gouvernement a annoncé le plan « Ma santé 2022 » le 18 septembre, la FEHAP, qui fédère plus de 4 600 établissements de soins et d'accompagnement privés non lucratifs, dévoile les résultats de sa première enquête sur le moral des directeurs d'établissements du secteur privé non lucratif de la santé et de la solidarité.
Les directeurs d'établissements sont 95% à déclarer choisir de travailler dans le secteur privé non lucratif pour donner du sens à leur mission en assurant un service d'utilité publique. Un engagement de tous les instants au service de la collectivité.
Mais cette implication ne doit pas masquer des inquiétudes fortes. 78% des directeurs déclarent que le secteur privé non lucratif n'est pas suffisamment pris en compte par les politiques publiques et 76% des directeurs sont inquiets pour la pérennité de leurs financements publics.



95% des directeurs d'établissements ont choisi de travailler dans le secteur privé non lucratif pour donner du sens à leur mission


Les directeurs d'établissements sanitaires, sociaux, médico-sociaux du secteur privé non lucratif de la santé et des solidarités (adhérents FEHAP) éprouvent de la fierté à travailler dans leur secteur d'activité. Leur appartenance au secteur privé non lucratif est avant tout un choix : donner du sens à leur travail en assurant un service d'utilité publique et disposer des marges de manœuvre nécessaires à la conduite de leur établissement. Les directeurs d'établissements adhèrent pleinement à l'identité privée non lucrative : gestion privée et mission d'intérêt général.
Concrètement,

  • 95% choisissent de travailler dans le secteur privé non lucratif pour donner du sens à leur mission en assurant un service d'utilité publique
  • 74% choisissent ce secteur afin de disposer des marges de manœuvre nécessaires à la conduite de leur établissement
  • Les 2 premières priorités des directeurs d'établissements sont :
  • La qualité des soins et de l'accompagnement (61%)
  • L'amélioration de la qualité de vie au travail (52%)

Alors qu'ils contribuent très fortement au maillage territorial de l'offre de soins, 64% des directeurs d'établissements ne se sentent pas suffisamment reconnus par les autorités publiques.



76% des directeurs d'établissements sont inquiets pour la pérennité de leurs financements publics


Reflet des enjeux qui touchent le secteur de la santé, 2/3 des directeurs d'établissements sont inquiets pour l'avenir. Ils sont 76% à se déclarer inquiets pour la pérennité des financements publics et 63% à estimer que les critères de fixation des tarifs et dotations ne sont pas transparents, ce qui renforce leur inquiétude.
Par ailleurs, 97% des directeurs affirment que les contraintes administratives sont en constante augmentation et même 84% qu'elles constituent un obstacle pour mener à bien leur mission de service public.

Alors que le secteur de la santé s'organise autour du secteur public, du secteur privé commercial et du secteur privé non lucratif, les directeurs d'établissements sont 78% à estimer que le secteur privé non lucratif de la santé et des solidarités est insuffisamment pris en compte par les politiques publiques.

*Enquête réalisée par Opinion Way du 25 juin au 13 juillet 2018 auprès d'un échantillon représentatif de 684 directeurs d'établissements de santé et de solidarité privés non lucratifs.