Plan d'actions pour les métiers du grand âge et de l'autonomie

Brigitte BOURGUIGNON fait un point d’étape en présence de Michel LAFORCADE

Publié le 30 janvier 2021

Brigitte BOURGUIGNON, ministre déléguée chargée de l'autonomie, a fait un point d'étape sur le plan d'actions pour les métiers du grand âge et de l'autonomie, en présence de Françoise JEANSON, Vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle Aquitaine, de Virginie LASSERRE, Directrice générale de la cohésion sociale et de Michel LAFORCADE, missionné par le Gouvernement pour contribuer à son déploiement accéléré.

La crise sanitaire a montré toute l'importance des métiers du « prendre soin » dans le secteur du grand âge et de l'autonomie. Depuis de nombreuses années, ce secteur est confronté à d'importantes difficultés de recrutement et de fidélisation des professionnels. Malgré l'utilité profonde de leur métier, ils ne se sentent pas pleinement reconnus par la société.

D'ici 2025, notre population comptera 1 million de personnes âgées supplémentaires, dont 100 000 qui seront en situation de perte d'autonomie. L'urgence de la transition démographique rend d'autant plus nécessaire la revalorisation de ces professions sur le plan de la rémunération, de la formation ou encore de la qualité de vie au travail.

Après les travaux menés par Dominique Libault et Myriam El Khomri pour renforcer l'attractivité de ces métiers, une vaste réforme du grand âge et de l'autonomie a été engagée par Brigitte BOURGUIGNON. Appelée à s'amplifier dans les prochains mois, cette réforme a pour ambition de permettre à chacun de bien vieillir à domicile et de renforcer la place des personnes âgées dans la vie sociale. Le plan d'action pour les métiers, établi dès après sa nomination au

Gouvernement, sera la porte d'entrée et la pierre angulaire de la réforme du grand âge et de l'autonomie portée par Brigitte Bourguignon. Il comprend 4 axes forts :

  1. La réponse aux besoins urgents en matière de ressources humaines nés de la crise sanitaire notamment par la mise en synergie, au niveau national et local de Pôle Emploi et des ARS qui produisent déjà de très bons résultats : 14 197 postes ont été enregistrés s'agissant des recrutements en EHPAD, et 11 619 offres ont été satisfaites, soit un taux de satisfaction des offres de 82%. S'agissant de l'aide à domicile, ce sont 29 436 offres qui ont été enregistrées, et 23 552 satisfaites, soit un taux de 80%.

  1. Le développement des capacités de formation et l'amélioration de leur adéquation aux besoins des employeurs et des personnes accompagnées. Cet objectif passera à la fois par un développement du nombre de places en formation initiale, une réforme des principaux diplômes d'Etat sur le secteur (celui d'aide-soignant et d'accompagnant éducatif et social). La mobilisation conséquente des moyens du Plan d'investissement dans les compétences (PIC) permettra, dans le cadre d'un accord d'engagement et de développement des compétences (EDEC), de co-construire avec les partenaires sociaux les outils de l'attractivité et renforcer les capacités de formation au profit du

  1. La lutte contre la sinistralité et la promotion de la qualité de vie au travail (QVT). Outre la mobilisation des ARS, notamment financière, autour des projets de QVT (plus de 40M€ depuis 2018), pour l'achat de petits équipements, un plan de lutte contre la sinistralité portée par la CNAM est en cours de

  1. La nécessaire revalorisation salariale des métiers du grand âge, comme reconnaissance de l'utilité sociale de ces métiers, et pour susciter des orientations vers ces carrières.

« Dès ma nomination, peut-être en raison de mon histoire personnelle et de ma connaissance du secteur, j'ai exprimé publiquement la conviction que la réforme du grand âge passerait par la pleine reconnaissance des professions du soin, aussi essentielles que dévalorisées.

Depuis longtemps, trop longtemps, nous regardons ceux qui prennent soin de nos aînés avec admiration, mais dès lors qu'il est question de les reconnaitre, l'admiration laisse soudain place à un silence coupable.

Je suis confiante dans le fait que ce plan assis sur les propositions solides de la mission El Khomri répondra aux enjeux de court, moyen et long terme, de disposer de personnels nombreux et qualifiés pour offrir un accompagnement personnalisé et de qualité à nos aînés en perte d'autonomie.», Brigitte BOURGUIGNON.