Egalité ou inégalité Homme - Femme face aux maladies de la mémoire ?

La prévalence des maladies neurodégénératives chez les femmes des années 80 n'a plus cours.

Publié le 20 décembre 2013




Les femmes étaient deux fois plus atteintes par les maladies de la mémoire que les hommes.

Exception faite de la femme moderne, active et fortement socialisée, comme nous l'explique le Pr. Hélène AMIEVA, Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires, neuropsychologue et épidémiologiste à l'Université de Bordeaux 2.


Prévalence des maladies neurodénératives chez les femmes des années 80

Le Professeur Hélène AMIEVA, Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires, nous informe que « les études entreprises dans les années 80 montrent que lorsque l'on est une femme, on a deux fois plus de risques d'avoir une maladie d'Alzheimer que lorsque l'on est un homme ».
Or, le Professeur nous révèle que ce sur-risque qui touchait les femmes des années 80 n'apparaît plus dans les récentes études : « les données issues de cohortes plus récentes ne montrent plus ce phénomène, lorsque l'on évalue le risque chez un homme et chez une femme, on s'aperçoit qu'il est désormais équivalent ».


La stimulation sociale : clé de la femme moderne pour retarder la maladie

Les maladies cérébrales, telles que l'Alzheimer, et leur prise en charge de manière générale revêtent une dimension sociétale, nous explique le Pr Hélène AMIEVA : « Faire fonctionner sa mémoire, ses mécanismes de planification, de flexibilité cognitive par l'intermédiaire des interactions sociales vont créer une source de plaisir et de bien-être favorable à la protection de notre cerveau. Les personnes entourées socialement sont des personnes qui, d'après les résultats de plusieurs études, auront moins de risques de développer la maladie d'Alzheimer comparées aux personnes qui sont isolées. En d'autres termes, la meilleure stimulation cognitive, c'est la stimulation sociale ! ».

Ainsi, cette évolution du risque de maladies de la mémoire chez la femme, s'expliquerait par le changement du mode de vie, avec notamment un réseau social plus riche chez la femme moderne.



Professeur Hélène AMIEVA

Neuropsychologue et épidémiologiste.
Professeur des Universités en Psychogérontologie.
Docteur en neurosciences et en neuropharmacologie.
Chercheur à l'INSERM en « Epidémiologie et Biostatistique ».
Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.



Pour plus d'informations sur ce sujet

  • Clip vidéo en téléchargement : http://www.youtube.com/watch?v=i97yhUGbK9A&feature=youtu.be
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