En cette fin d'année 2009, le secteur des services à à la personne (SAP) est en grande difficulté.
Le paradoxe est qu'il a été jusqu'à présent épargné par la crise :
Mais, du fait de l'assèchement du crédit, et de l'allongement des délais de paiement par les organismes publics (Etat, collectivités, assurance maladie, assurance vieillesse...), il est atteint dans ses fondements économiques.
Quelques faits récents assez préoccupants :
Il n'est donc plus temps de faire des plans de développement à 5 ou 10 ans des services à la personne, des observatoires ou des études sur les modèles économiques.
L'idée d'Etats Généraux du Domicile ne nous semble pas non plus adaptée à la situation d'urgence.
Près de 5 ans après le lancement du Plan Borloo pour le développement des services à la personne, il nous semble urgent de recourir sans tarder aux méthodes qui ont fait leur preuve dans d'autres secteurs à forte concentration de main d'œuvre. Dans le cas du secteur des SAP, des emplois non délocalisables, participant des objectifs de développement durable (vieillissement de la population...).
Sur le modèle de ce qui a été fait pour le secteur de la restauration, et en s'appuyant sur les Directions Départementales (DDI) et le réseau des délégués territoriaux SAP, un véritable contrat d'avenir en faveur de la modernisation pourrait être proposé par le Gouvernement aux organismes de services à leur personne, et à leurs fédérations professionnelles. Des outils de type fonds sectoriel pourrait être rapidement actionné pour renforcer les fonds propres des acteurs.
Gilles DUTHIL
Enseignant, consultant
Président de l'Institut SilverLife
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