La Fédération hospitalière de France prend acte de la publication, ce jour, des tarifs pour 2016.
Avec une baisse des tarifs des établissements publics de -1% et un coefficient prudentiel de 0,5%, le Gouvernement confirme un niveau d'effort attendu des hôpitaux publics jamais atteint. La Fédération prend toutefois acte du souci d'équité avec lequel cette campagne a été construite, les tarifs MCO du secteur public et du secteur privé enregistrant la même baisse. Elle prend également acte du respect des engagements pris, puisque le Gouvernement neutralise les effets obtenus par le secteur privé à but lucratif à travers le CICE et le pacte de responsabilité.
La FHF fait également part de sa satisfaction quant à la progression des crédits MIGAC qui confirme, dans le prolongement de la loi santé, le souci de la Ministre de soutenir les missions du service public hospitalier, qui ont trop longtemps été la variable d'ajustement de notre système. Enfin, les décisions tendant à davantage préserver les établissements de psychiatrie et de SSR, dont la dotation connaitra une très faible progression (+ 0,5%) et dont le niveau de gel sera moindre cette année que les exercices précédents, constitue un premier pas dans la bonne direction, même si la FHF déplore que la masse tarifaire des établissements privés lucratifs dans ce secteur continue à augmenter fortement à +3%.
Les décisions de baisses tarifaires interviennent dans un contexte où les établissements publics de santé et médico-sociaux sont très largement mis à contribution par les pouvoirs publics et fortement sollicités par nos concitoyens. La communauté hospitalière attend donc du Gouvernement un soutien sans faille aux réorganisations complexes et difficiles qui sont engagées partout sur le terrain. Elle attend en outre de la cohérence dans les prises de décision et sera notamment attentive à ce que les mesures de revalorisations salariales engagées ou envisagées par le Gouvernement soient intégralement financées. La FHF alerte, en effet, les pouvoirs publics sur le risque d'un « effet de ciseau » entre baisses de tarifs et décisions nationales d'augmentation des dépenses. Si ce risque n'était pas prévenu à court terme, c'est la soutenabilité des projets des établissements publics hospitaliers et médico-sociaux qui serait compromise et partant la dynamique d'amélioration de la qualité des soins pour les patients qui pourrait être altérée.
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