La FEHAP a pris connaissance de la lettre et de la circulaire du Premier ministre, en date du 29 septembre 2015, sur les nouvelles relations entre les pouvoirs publics et les associations. Sans doute était-il utile de remémorer, fin 2015, la clarification du régime juridique des subventions portée par la Loi ESS du 31 juillet 2014, et les travaux parlementaires qui l'ont préparée.
Toutefois, cette explicitation d'une Loi parue il y a un an ne peut compenser le silence total du projet de loi de finances pour 2016, concernant le privé non lucratif œuvrant dans le secteur sanitaire, social et médico-social, et les handicaps fiscaux qu'il conviendrait de supprimer ou de compenser. Parce que les associations, fondations et unions mutualistes qui exercent dans ces secteurs ne sont pas des demandeurs de subventions, pour des projets ponctuels, mais des porteurs de politiques publiques exigeantes et s'inscrivant dans la durée nécessaire aux malades, aux personnes âgées et aux personnes handicapées, ainsi qu'aux personnes exclues.
Or, que constatent-elles ?
La liste est longue, hélas. L'analyse est faite, les propositions existent, la FEHAP s'y attache. Mais pour avancer il faudrait se départir de la vision un peu binaire qui semble s'attacher à l'action de votre Gouvernement. Dès lors que les choses sérieuses commenceraient, avec des effectifs salariés importants et qualifiés, avec des responsabilités très pointues comme l'hospitalisation et le médico-social, ne demeureraient plus que le secteur public, d'une part, et le privé de statut commercial, d'autre part ?
La loi sur l'économie sociale et solidaire semblait annoncer un autre « choix stratégique de société ». Le secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif a apprécié ces belles paroles. Il attend désormais des actes, et la loi de finances pour 2016 en sera, ou non, le témoignage.
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