Aujourd'hui 1.2 million de Français sont en situation de perte d'autonomie. Ils seront plus de 2 millions en 2040, du fait de l'allongement de la vie, de l'augmentation du nombre des personnes âgées et celui des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. L'accompagnement des personnes en perte d'autonomie est donc, plus que jamais, un défi majeur pour nos sociétés. Face à ce constat, la Fondation Médéric Alzheimer publie les résultats de son enquête nationale PATED 2, menée en collaboration avec TNS-Sofres et l'Ecole d'Economie de Paris Préférences et patrimoine face au temps et au risque dépendance. Cette enquête inaugure un baromètre « Risque de perte d'autonomie et comportements des Français » dont l'objectif est de suivre l'évolution dans le temps des attentes, préférences et comportements des Français face au risque d'être un jour dépendant et les stratégies patrimoniales développées pour y faire face.
Un risque de dépendance encore peu pris en compte par les Français
Les principaux résultats de l'enquête PATED 2, réalisée auprès d'un échantillon représentatif de la population âgée de 50 à 79 ans, montrent que le risque de dépendance n'est pas aujourd'hui encore pris en compte par une proportion importante de nos concitoyens.
Néanmoins, les personnes confrontées à la perte d'autonomie dans leur entourage sont davantage sensibilisées et envisagent plus fréquemment la possibilité d'être elles-mêmes un jour dépendantes.
La dépendance se caractérise par un décalage temporel important entre le moment où l'on s'assure et celui où le risque de survenue est fort (20 à 30 ans). De plus, la perte d'autonomie arrive généralement dans la dernière partie de la vie, période difficile à appréhender de manière rationnelle, ce qui peut expliquer cette forme de déni.
Quels moyens financiers pour y faire face ?
Les principaux freins à la souscription d'une assurance dépendance sont le coût financier (77% des non-assurés déclarent que l'assurance est trop coûteuse) et le décalage temporel (76% des non-assurés déclarent qu'ils ne souhaitent pas s'engager à payer une cotisation, tous les mois, pendant 20 ou 30 ans).
L'accompagnement de la dépendance : une affaire de famille
Cette enquête montre que la famille est toujours envisagée comme la principale source d'aide et d'accompagnement.
Quelles solutions pour une meilleure prise en charge ?
Afin de mieux comprendre les évolutions socio-économiques profondes liées à la dépendance qui se dessinent et d'anticiper les solutions à mettre en œuvre, la Fondation Médéric Alzheimer mène des enquêtes et de recherches : en 2013, Pated 1; en 2014, les comportements socioéconomiques des malades jeunes, en 2015, « combien coûte de la maladie d'Alzheimer? ». La Fondation Médéric Alzheimer a également créé une chaire de recherche sur l'économie de la dépendance en partenariat avec l'Ecole d'Economie de Paris, Mutex, MutRé et la Banque Postale.
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