Depuis des semaines, la FNADEPA demande au ministère de la Santé et de la Prévention, et au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, la suppression du port du masque obligatoire dans les établissements et services pour personnes âgées. A l'occasion de la Journée de Solidarité, elle réitère publiquement son appel et demande la suspension immédiate du protocole du 18 mars encore applicable dans les établissements médico- sociaux (EMS).
Compte tenu de la situation épidémique, des mesures applicables en population générale et notamment de la levée de l'obligation du port du masque dans la totalité des lieux accueillant du public (à l'exception des hôpitaux), la FNADEPA demande la suppression du port du masque obligatoire et du contrôle des visites, actuellement en vigueur via le pass sanitaire et un registre dédié, dans tous les établissements pour personnes âgées.
Cette suppression est indispensable pour consacrer, enfin, le retour à la vie normale des 800 000 personnes âgées résidents en Ehpad et résidences autonomie. Ces établissements ont été les premiers confinés. Ils sont les derniers à être encore contraints.
Comment peut-on encore imposer le port du masque dans ces domiciles alors que la situation sanitaire ne le justifie plus et que dans les transports, les salles de spectacles ou les salons - où des dizaines de milliers de personnes se côtoient - il n'est plus obligatoire ?
Déjà, des directeurs d'établissements pour personnes âgées, engageant leur responsabilité, ont supprimé cette obligation pour répondre aux demandes des résidents et des familles. Ethiquement et sanitairement, le protocole qui l'impose n'est plus acceptable.
Les Ehpad et les résidences autonomie sont des lieux de vie. Leurs résidents sont des citoyens à part entière qui doivent bénéficier des mêmes libertés que le reste de la population.
Par ailleurs, outre les surcoûts financiers conséquents qu'ils engagent, le contrôle du pass sanitaire des visiteurs et le registre des visites mobilisent de manière inadaptée des ressources humaines au sein de des structures, alors que leur présence auprès des résidents est indispensable, dans un contexte de tensions RH sans précédent.
La FNADEPA en appelle donc à la ministre de la Santé et de la Prévention, et au ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées pour suspendre sans délai le protocole du 18 mars.
A l'instar des autres épidémies, ils peuvent compter sur le sens des responsabilités des professionnels et des directions qui sauront remettre en place les différentes mesures de protection si la situation sanitaire, telle qu'un cluster, le justifie.
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